lundi 28 décembre 2009

Imperial Armies of the Thirty Years' War (1) chez Osprey




En dehors de deux volumes sur l'armée suédoise et sur l'armée polonaise, dont je vous parlerais prochainement, je trouve que la Guerre de 30 ans n'est pas vraiment bien traité par les éditions Osprey. Cependant, un changement s'amorce peut-être. En tous cas c'est avec espoir que j'ai commandé l'une des dernière publications de cette vénérable maison d'édition.

Ce volume est sous-titré "Infantry and Artillery" et le titre est suivi d'un "(1)" présageant au moins d'un "(2)" qui sera consacré à la cavalerie mais dont nous ignorons la date de publication.

Concernant ce premier volume, l'impression qui m'est venu est que celui-ci est vraiment très fin. Seulement 48 pages alors que le sujet aurait, je pense, mérité au moins le double. L'auteur est un universitaire croate, Vladimir Brnadic, est-ce une preuve du manque d'intérêt anglo-saxon pour le sujet ou une ouverture vers la recherche des meilleurs spécialistes dans la discipline ? Je ne peux vous répondre. De toutes les façons, j'ai trouvé l'ouvrage intéressant et très utile, je pense pour les novices anglophones.

L'ouvrage commence par une rapide histoire de la Guerre de 30 ans et est ensuite suivi d'une étude de l'infanterie impériale à travers son recrutement, son entrainement, son organisation, ses structures de commandement, ses tactiques, son équipotent etc... c'est le veritable corps du livre. En effet, pour ce qui est de l'artillerie, le sujet est seulement en deux pages et demie. Une bibliographie de quelques ouvrage seulement, en langue anglaise ou allemande, termine le livre.

Au total, j'ai trouvé l'écriture agréable. Il y a là, je crois, l'essentiel. Même si j'aurais aimé plus d'approfondissement, les bases sont présentes.

Une chose appréciée dans la collection Men-at-Arm est l'ensemble des planches iconographiques. Celles-ci sont l'œuvre d'un artiste qui m'était inconnu, lui aussi croate : Darko Pavlovic. Elles sont dans un style très réaliste, très léchées. J'ai beaucoup apprécié le rendu du dessin dont vous avez une parfaite illustration sur la couverture. Les planches portent sur les piquiers de 1618 à 1640, les piquiers de 1640 à 1648, les mousquetaires, le commandement régimentaire, l'infanterie légère (Hayduk, Croate, fusilier), le haut-commandement, l'artillerie et les musiciens.A noter que les légendes de ces planches ne sont qu'en anglais alors qu'auparavant les légendes étaient également en français et en allemand si je me souviens bien.

Au total, un achat conseillé pour à peu près 15 euros.

dimanche 22 novembre 2009

Les uniformes (généralités)

AVERTISSEMENT: Je ne suis pas historien, toute ma documentation est assez ancienne et se trouve à 800km de distance au moment où j'écris. Tenez en compte en lisant ceci et n'hésitez pas à me contacter pour que je corrige d'éventuelles erreurs que vous auriez décelé. Merci ;o)

Pour certaines périodes historiques, les données uniformologiques sont trés incomplètes quand elles ne sont pas inexistantes. C'est pourquoi avant de commencer la peinture d'une armée, j'essaye d'acquérir quelques informations générales sur les mentalités, l'artisanat, les coutumes de la période. A partir de là, ça me sert de ligne de conduite sur les couleurs et les tenues
portées, ce qui me permet d'improviser de façon raisonable (à mon gout, tout du moins) quand les informations historiques se font rares.

De façon concrète, que sait-on sur les uniformes de la guerre de trente ans ?

- Gustave Adolphe n'a pas inventé l'uniforme. Il est celui qui a été le plus loin dans ce domaine mais c'était une tendance générale à l'époque.

- Les uniformes étaient plus répandu chez les protestants que chez les catholiques. Les premiers avaient compris que c'était un moyen d'assurer une cohésion, de créer un esprit de corps....et de limiter les désertions. En règle générale, les protestants portent des tenues plus sobres que les catholiques (pour des raisons religieuses).

- Les uniformes étaient fournis par les princes et/ou les propriétaires des régiments. Ils achetaient de grande quantité de tissus qui étaient distribuées aux soldats ou fournissaient parfois des vêtements déjà assemblés.

La couleur de l'uniforme dépend donc aussi de la couleur du tissus disponible sachant que si, par exemple, un colonel ne trouve pas de grandes quantités de drap de la même couleur son régiment, quoi qu'habillé de neuf, n'aura pas d'uniformité.

-Les principales armées de la guerre de trente ans se déplacent beaucoup. Les vêtements devaient donc s'user assez vite et un régiment récemment créé ou équipé depuis peu ne devaient plus avoir une apparence trés uniforme après quelques saisons de campagne.


D'autant plus que les soldats se "fournissent" sur le champs de bataille, en dépouillant les morts,
et chez l'habitant.


- Les couleurs des régiments correspondent souvent à la couleur des drapeaux (à quelques exceptions près). Ce qui signifie aussi que tout ce que je viens d'écrire sur les uniformes reste trés relatif. Si il y avait vraiment eu une uniformité des troupes, on aurait désigné le régiment par la couleur de ses vestes.
- Lors de chaque bataille, des signes (foin noué autour du bras, feuilles dans le chapeau) ou des cris de ralliement sont utilisés par les deux camps pour se distinguer les uns des autres lors des combats. Là aussi, si il y avait vraiment eu une uniformité des troupes, ce genre de pratique n'aurait plus eu lieu d'être.
- Les cavaliers étaient plus riches que les fantassins. Sur nos figurines, ça doit se représenter par un équipement de meilleure qualité (couleurs de drap plus variées, moins ternes). Les trompettes, les porte-étendard et les officiers pouvaient quant à eux avoir des costumes somptueux (voir ci-dessous).

Quelles conclusions tirer de toutes ces données contradictoires pour la peinture de nos figurines ?

Déjà, le fait de consulter des tableaux d'époque peut nous aider à déterminer les couleurs à utiliser et celles à éviter. Attention cependant aux tableaux des peintres flamands montrant des milices urbaines: ils s'agit généralement de notables vêtus de leurs plus beaux atours.

Ensuite, en se penchant sur l'historique d'un régiment, on peut déjà avoir une idée de son apparence. Suivant son origine; le fait qu'il soit catholique, protestant, que ce soit un régiment suédois en campagne depuis des années ou celui d'un prince allemand levé depuis peu et confiné à des tâches de garnison. Le moment de la bataille est aussi une indication précieuse: Lutzen se produit à la fin de la saison des campagnes, au mois de novembre, au moment où les armées gagnent normalement leurs quartiers d'hiver. La plupart des unités doivent être en piteux état et leur uniformité doit en souffrir.

Dans les prochains articles, je vous communiquerais quelques couleurs d'uniformes pour les impériaux, les suédois et les allemands afin que vous puissiez avoir une base de départ et j'essayerais de poster des extraits d'un tableau, véritable mine d'information sur les couleurs des vêtements de l'époque.

Pour ceux qui font des troupes suédoises, voici comment un musée historique suédois voit les troupes de Gustave Adolphe:


Pour info, il s'agit d'un régiment en uniformes bleus.....si, si. On constate qu'il y a toutes sortes de coiffures (y compris un mercenaire écossais qui a gardé son béret au premier rang à gauche) et juste des effets dans divers tons de bleus qu'on retrouve sur certains soldats.
Puisse cette photo vous inspirer pour la peinture de vos régiments ;o)

Le camp impérial

Vu que nous n'avons pas tellement de figurines à peindre, Lutzen peut être l'occasion de se lacher un peu sur les décors. Un des élèments clefs de la table de jeu sera le camp impérial. Vu que l'armée impériale était en route vers ses quartiers d'hiver au moment de la bataille, il serait bon de prévoir pas mal de chariots, de charettes et d'animaux de bât (si chacun pouvait en peindre au moins deux, ce serait déjà bien).

Pour le reste, afin de fournir un peu d'inspiration aux modélistes du groupe, voici des exemples d'abris et de baraques de marchands utilisés par les armées de l'époque.


Peinture des tenues




En attendant un article de Siaba sur le sujet, voilà quelques tableaux d'époques qui montrent que les unités de la guerre de 30 ans étaient rarement habillés de façon uniforme.

Début de campagne :

Ci-dessus : compagnie hollandaise.


Une autre compagnie hollandaise. Les mousquetaires et piquiers semblent avoir été vêtus avec de la toile d'une même couleur (bleu-gris).


En campagne :

Ci-dessous : diverses troupes en "tenue de campagne" extraites de tableaux de Peter Snayers. Le second montre les troupes françaises sortant de Aire-sur-la-Lys en 1641 sous le regard des espagnols.






vendredi 20 novembre 2009

Etendards du régiment saxon de Vitzthum

J'ouvre une rubrique sur les étendards des régiments à Lutzen. Pour vous aider à les peindre. Voilà donc une première série d'étendards : ceux du régiment saxon de Vizthum combattant pour les Suédois.
Rappel important : à cette époque, chaque compagnie avait son étendard. Les compagnies essayaient néanmoins de garder une certaine "uniformisation" avec leur régiment. On retrouve donc des couleurs qui sont le plus souvent communes au régiment, ce qui explique les noms "colorés" (régiment jaune, régiment bleu...). Cette habitude date d'avant les suédois. Les régiments de l'union protestante étaient déjà "colorés" (régiments rouge et bleu danois, régiments "colorés" de Mansfeld...). Le dernier est vraisemblablement celui de la compagnie "colonelle" (ie appartenant au colonel du régiment).
Si vous ne mettez qu'un seul étendard par régiment, ce qui est probable, choisissez celui qui vous séduit le plus !




Suédois Siaba











Même si c'est du "réchauffé", voici les unités de Siaba déjà peintes...

mercredi 18 novembre 2009

Premières images couleurs





Promis c'est le dernier WIP avant un regiment au complet.

C'est surtout pôur me faire une idée de la justesse du schema de couleur avant de faire tout le regiment.

Normalement la premiere unité mixte sera entierement sur ce schema de couleur mais cela sera le seul. 

mardi 17 novembre 2009

Soclage POW Renaissance

Pour mémoire, ci-joint le soclage POW Renaissance. Chaque plaquette fait 6 x 6 cm pour l'infanterie (soit 18 x 6 cm pour un bataillon suédois complet à 3 plaquettes), 6 x 8 cm (mais 6 x 6 cm devrait aussi convenir) pour la cavalerie et 6 x 4 cm pour l'infanterie légère.











Pour le bataillon impérial de 1000 h, je propose de ne pas utiliser le Tercio (qui n'était plus utilisé à cette époque), mais la formation ci-dessous (deux unités d'infanterie l'une derrière l'autre). La valeur de l'unité (combat/moral) sera alors adaptée pour prendre en compte l'effectif supérieur.
Enfin, la v2 de RenPOW a ajouté un nouveau soclage pour les unités de Reitres post 1620, qui réduisirent leur profondeur en nombre de rangs (grâce au progrès des armes à feu). La majorité de la cavalerie impériale étant classée comme Reitres, elle devra donc être soclée comme ci-dessous soit 12 x 12 cm pour l'unité au complet avec 4 socles de 6 x 6 cm.
Je me pose cependant la question pour deux unités impériales, les cuirassiers de Piccolomini et ceux de Götz, qui ont eu un comportement héroïque pendant toute la bataille (ils ont réalisé jusqu'à 6 charges contre la cavalerie suédoise à l'aile gauche, puis soutenu leur infanterie, puis ils ont bouché les trous au centre...). Il serait donc plus pertinent de les classer en Trotteurs (soit 3 socles de 6 x 4-6 cm comme la cavalerie suédoise.)

lundi 16 novembre 2009

Le plastique, cela se merite!

J'ai commencé a monter les figurines d'infanterie pour le camps Suedois.

Ce sont des figurines Warlord Games en 28mm.


C'est assez facile à monter mais il faut etre patient, tres patient...

Lûtzen, 16 novembre 1632, vue d'ensemble


















En ouverture de ce blog, voilà une première vue d'ensemble du futur champ de bataille.
En haut les suédois, en bas les impériaux (en rouge l'infanterie, avec en bleu ciel le régiment Comargo ex-liguiste, en blanc cavalerie et artillerie). Un carré fait 6 x 6 cm soit la surface d'un socle de cavalier. Ce petit exercice permet une première estimation de la surface nécessaire. Au moins 6 mètres de long et, c'est là où est le problème, 5 mètres (au moins) de profondeur si on veut partir des positions de départ. Mais il sera encore temps de revoir ce point !